Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

jeudi 27 août 2009

Rencontre de Fausta et Gianfranco

Le déchirement de la nuit est salué par le chant des oiseaux peuplant le parc de l’hôtel. Reposée par un sommeil profond Fausta se retourne légèrement et laisse son corps épouser la couche souple du lit à baldaquin. Les formes se dessinent, immatérielles, sous le voilage de la moustiquaire, corps offert au voyageur toujours immobile, silencieux. Noblesse du visage, chevelure dispersée par le bain nocturne, regard profond, yeux lumineux. De braise, car Fausta sort du sommeil. Elle regarde autour d’elle. Le riche mobilier du lieu, la fenêtre, elle écoute la cascade, lentement se déplace et tend une main légère, fine, prometteuse dans le mouvement du bras qu’elle termine, un bras encore ferme. Un bronzage harmonieux. Et puis saisir la main rugueuse de l’aventurier, se dresser, se perdre contre le torse velu, retirer le peignoir de bain, attirer Gianfranco contre elle. Briser une attente si longue, plonger dans le désir enfin retrouvé. Un oiseau migrateur chante. Peut - être une alouette calandrelle… Des soupirs, de longs gémissements, deux corps soudés l’un à l’autre, étirés, arc boutés dans le plaisir des caresses, épuisés, repus, s’endormant dans le repos bienfaiteur de l’heure de midi. Le sommeil, puis le réveil, à nouveau l’étreinte. Et la chaleur africaine. La moiteur des lieux du corps qui se reconnaissent, s’épousent, se pénètrent se tendent à nouveau. Ainsi Fausta épuise Gianfranco. La soirée les voit s’acheminer vers la piscine, titubant de plaisir. Ils plongent dans l’eau fraîche, bienfaisante. Ben, un grand sourire aux lèvres apporte un plateau flottant, une bouteille de champ’ et deux coupes. A leur demande il s’assoit au bord du bassin, les pieds dans l’eau et porte un toast à leur santé. Jusque tard dans la nuit, seuls, ils se baignent et recouvrent leur énergie. Vénus brille et les accompagne dans leur suite... © 2009 christian cazals

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