L’ACTEUR NU
La nudité chez l’acteur, le Modèle, est essentielle. La liberté, de mouvement, avec laquelle il monte sur scène et donne à voir son corps, pas obligatoirement beau, nous le montre dans toute la vérité de ce qu’il veut signifier, Lui ou Elle, charnellement, sans atours et sans masques, dans une scène ou la note fausse retentirait dans cette symphonie si un vêtement, même minuscule était ajouté, ostensiblement placé pour cacher un sexe, la pointe d’un sein, une touffe de poils. Un foulard enveloppant la chevelure, touche érotique du visage féminin serait peut-être superflu.
Aucun tabou dans l’approche du mouvement qui se doit être le plus naturel possible.
Ne nous y trompons pas. Cela ne veut pas dire que l’acteur ou l’actrice se doit d’évoluer sur scène dans le plus simple appareil en exhibant avec un certain plaisir ses attributs sexuels, qu’il assouvisse ses désirs et ses plaisirs devant un parterre de voyeurs, qu’il hurle sa jouissance comme il le ferait dans le secret de l’alcôve.
Rien de tout cela.
L’absence de vêtements est un costume.
La forme de son corps, ses qualités esthétiques, ses défauts, ses beautés et ses laideurs, un matériau qu’il utilise pour exprimer ses colères, ses joies, ses désirs.
Et le texte en exergue, proféré, hurlé, à la recherche d’une vérité originelle.
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