La poésie transforme l'hôpital.
Il devient lieu de méditation
d'introspection
les jardins se peuplent de corps épuisés.
Les fleurs
les bourgeons
soignent les cerveaux.
L'odeur d'eucalyptus pénètre les poumons asséchés.
Fragments
Plume et pluie traversière
Chant du coq dans le cœur des gitans
Chant rauque
Le cœur des statues alignées se fend, le condamné avance, remonte l’enfilade du chemin forestier
Et les gardes en béton
Dans l’immobilité des armées muselées du dictateur fusillé.
Verdeur des lichens amoncelés,
Pourrissante chevelure dégoulinante rejetée sur la plage…
L’enfant prend la plume de l’oiseau migrateur, la plante dans la chevelure blonde de sa jeune épousée, les pieds sont bleus de froid et la boue recueillie dans la cour de la ferme craquelle la peau des chevilles graciles.
(Jeudi 12 Juillet 2007. auprès du Cèdre du Liban)
Une respiration.
Elytre des cigales frottées à qui mieux mieux
Une légère brise agite les palmes
Fait chanter le vieux cèdre du Liban.
Calme l’enfant dans les bras il jacasse… babille… répond au chant de l’oiseau.
Désir d’une respiration à pleins poumons
Glissement de l’insecte paresseux.
Les corps souffrent dans ce lieu.
Un pas mesuré rythme la promenade, un pas quelquefois suspendu, dans l’herbe du parterre, parmi les fleurs jaunes. Le jour de repos l’espace est désert, on entend les bruits de la ville, les crissements des pneumatiques sur l’asphalte surchauffé, bientôt le soleil va disparaître, flamme vive aux lisières de la ville.
(Samedi 14 Juillet 2007)
1 commentaire:
"la folie est un coup monté" disait Artaud...
Vos poèmes dans l'Espace, pardon pour le grand retard...balades et courriers en retard.
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