Elle se tient à l’extrémité Nord de la jetée qui ferme le port.
à la nuit.
L’amoncellement des nuages marins en course folle vers les terres du Sud cache les étoiles.
La lune filtre dans l’entrebâillement des voiles de brume.
Le vent passe en rafale
chargé de gouttelettes humides et poisseuses,
agite sa robe de lin rustique,
maculée de taches,
qu’elle portait le jour de l’agression,
s’introduit et caresse,
murmure à ses oreilles,
disperse les larmes sur ses joues de poupée de cire.
Le rituel s’impose chaque soir.
Messe de contrition.
… et c’est l’attente de l’immense voilier blanc venant des autres continents.
L’espoir de serrer dans ses bras
l’émigré.
Son émigré.
Sur les plages voisines
Les guitares
Les tambours
Parfois le hennissement des chevaux,
les chants sauvages des nomades.
L’horizon reste vide.
La barque du pêcheur de coquillages se balance.
Son falot reste pâle.
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