Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

mercredi 4 août 2010

LA JETEE. christian cazals

Silencieuse sur la jetée.





Elle se tient à l’extrémité Nord de la jetée qui ferme le port.

à la nuit.

L’amoncellement des nuages marins en course folle vers les terres du Sud cache les étoiles.

La lune filtre dans l’entrebâillement des voiles de brume.

Le vent passe en rafale

chargé de gouttelettes humides et poisseuses,

agite sa robe de lin rustique,

maculée de taches,

qu’elle portait le jour de l’agression,

s’introduit et caresse,

murmure à ses oreilles,

disperse les larmes sur ses joues de poupée de cire.



Le rituel s’impose chaque soir.

Messe de contrition.



… et c’est l’attente de l’immense voilier blanc venant des autres continents.

L’espoir de serrer dans ses bras

l’émigré.

Son émigré.



Sur les plages voisines

Les guitares

Les tambours

Parfois le hennissement des chevaux,

les chants sauvages des nomades.

L’horizon reste vide.

La barque du pêcheur de coquillages se balance.

Son falot reste pâle.


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