Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

vendredi 6 août 2010

Les Flaques.

Les murs recèlent parfois des trésors- de papiers, d'argents bizarres aux armoiries anciennes, d'ossements qui tombent en poussière à la découverte du squelette, de poteries antiques aux flancs vernissés-, les murs s'écroulent en partie et des textes, des mots, des phrases sans queue ni tête, surgissent de l'ombre des mémoires ensevelies.

J'ai découvert un de ces textes et la peau fragile de ma mémoire s'est déchirée.

Les Flaques.

J'ai des larmes bleues
Et toi elles sont rouges
Tu as une épine dans l'oeil
Et moi un épieu
Et tu as les bras chargés de soupirs;
Tu fais des petits pas
Pour ne pas faire tomber ta corbeille de fleurs.
Et tes cheveux sont très longs
Recouvrant tes épaules.
Tu longes les murs sales
Et marches sur chacune des dalles de la route.
Tu appelles un oiseau caché sur une branche et il ne te réponds pas.

Oh!
Un cheval est passé avec des ailes et une longue queue de crin
Son sabot dans une flaque
Ta robe est tachée.
Elle était blanche
Et maintenant il y a de grosses taches de boue
Séchées
Noires.


Pour <6<


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