Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

mardi 3 août 2010

Le Duende.

Sur le dictionnaire Petit Larousse d'écoliers Espagnol Français on peut lire:

Duende : lutin, esprit follet mais aussi charme, enchantement.Le duende, cet esprit, ce démon, cet ange qui opère sur le corps des danseuses, dans le gosier des cantaores, ou la cape du torero - cet ange qui vient ou ne vient pas, sans crier gare - le duende est inséparable du poète qui l’a le mieux approché, Federico GARCIA LORCA.
La grâce et l'enchantement des corps en mouvements du chant flamenco de la poésie.



Qui mieux que Denis Lavant peut nous parler du Duende?





C’est en lisant certains textes de Federico Garcia Lorca qu’on peut parvenir à mieux cerner les facettes de cette expérience. Il apporte son témoignage de musicien et poète, dans une conférence écrite en 1930, « La théorie et le jeu du duende », dans laquelle il déclare : “Tous les arts sont capables de faire apparaître le duende (démon intérieur), mais là où il rencontre le plus d’espace, là où il est le plus naturel, c’est dans la danse et dans la poésie récitée, car elles demandent un corps vivant qui interprète, elles sont des formes qui naissent et meurent de façon perpétuelle et soulèvent leurs contours sur un présent précis. Avec les mots, on dit des choses humaines. Avec la musique, on exprime ce que personne ne connaît ni ne peut définir, mais qui existe plus ou moins fortement en chacun de nous. La musique est l’art pas nature. On pourrait dire que c’est le champ éternel des idées.”

C'est le charme mystérieux et indicible de la voix et du corps. Du poème dit.

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