Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

mercredi 6 octobre 2010

Ce qu'il y a dans la tête de l'Ange. Christian CAZALS

Laissons la pensée s'ouvrir comme une fleur.
Les pétales s'écartent, s'envolent les désirs, les joies, les tristesses, la nudité du sentiment, sa froideur, sa distance se perd au fond du labyrinthe, se cogne contre le mur, cherche l'issue.
Les multiples éclats, bribes de mots, de gestes, mouvements amorcés, interrompus, repris, répercutés, retenus.

UNE CARESSE UNE LARME UN CRI, la nuit alors que les étoiles veillent.

Le bruissement des feuilles, le brouillard, un phare surgissant, luciole automobile.
Le silence
troublé par le chant de l'oiseau nocturne, le pas sur la route, le torrent qui n'en finit pas de se répandre au coeur de la vallée, une sonnaille très loin...
Laissons la pensée s'ouvrir comme une fleur, les mains parcourir les courbes, les creux, les doigts écarter, explorer, les larmes brouiller le regard, le sourire s'éteindre, le silence envelopper le corps étendu.

Laissons la pensée s'ouvrir comme une fleur.


© ed In Octavo christian CAZALS

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