Laissons la pensée s'ouvrir comme une fleur.
Les pétales s'écartent, s'envolent les désirs, les joies, les tristesses, la nudité du sentiment, sa froideur, sa distance se perd au fond du labyrinthe, se cogne contre le mur, cherche l'issue.
Les multiples éclats, bribes de mots, de gestes, mouvements amorcés, interrompus, repris, répercutés, retenus.
UNE CARESSE UNE LARME UN CRI, la nuit alors que les étoiles veillent.
Le bruissement des feuilles, le brouillard, un phare surgissant, luciole automobile.
Le silence
troublé par le chant de l'oiseau nocturne, le pas sur la route, le torrent qui n'en finit pas de se répandre au coeur de la vallée, une sonnaille très loin...
Laissons la pensée s'ouvrir comme une fleur, les mains parcourir les courbes, les creux, les doigts écarter, explorer, les larmes brouiller le regard, le sourire s'éteindre, le silence envelopper le corps étendu.
Laissons la pensée s'ouvrir comme une fleur.
© ed In Octavo christian CAZALS
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