L’ange sombre se faufile dans la couche des amants, le tumulte de la mer sur les rochers limitant la plage de Pondichéry, la moustiquaire de tissu fin agitée sous la brise venue du large, les coups de boutoir d’elle et de lui, il y a des chauves-souris qui pénètrent le lieu environnant, des cris et d’étranges grincements, dans le lointain le chant du muezzin, tôt le matin au sommet du minaret,
Les matines au clocher des églises de cette ancienne colonie, à l’aube le riz au curry et le thé bouillant, soleil levant sur les bords des chemins les hommes déféquant, un rituel, une méditation, un acte spirituel, l’enfant réclamant quelques roupies, une poignée de riz, un poisson sec, les ors des temples, le santal, le musc, l’encens, les musiques, et les litanies, une ville qui s’éveille.
Ils sont étendus. Un chant secret les pénètre.
Ils prient.
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Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.
... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.
Désert. Le Clézio.
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