Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

jeudi 28 octobre 2010

Les combles.

La maison battue par le vent
les combles et le froid dans le coin poussiéreux la malle rouge sombre de bois vermoulu
                                                                                                                                   et je l'ouvre
des gestes précieux pour ne pas disjoindre les planches
elle est pleine...
il y a la somptuosité d'un corps en jouissance
les dentelles d'un autre âge jaunies par le temps
un bouquet de lavande sèche

- des jours sans soleil -
sur le ventre d'un bébé en celluloïd une prière écrite en écriture gothique

- des larmes dans un flacon de cristal -
un béret noir
un fouet
la photo d'un visage connu,
je ne peux pas dire le nom

- une rose écrasée -

la photo de Baudelaire
un texte de Rainer Maria Rilke sur les Anges: " qui, si je criais, qui donc entendrai mon cri parmi les hiérarchies des Anges?... car le Beau n'est rien autre que le commencement de terrible... "
Un poème de YEATS écrit en Anglais sur un morceau d'ardoise

du verre brisé
un chapelet de moine
un tricorne de corsaire.


UNE STATUETTE ANTIQUE AFRICAINE PERCEE D'AIGUILLES EN OR.

Des larmes coulent sur mon visage.
Je referme la malle.



1 commentaire:

croukougnouche a dit…

ne pas trop ouvrir les vieux coffres aux souvenirs qui virent à la souffrance.. la chaleur du gros poêle dans la pièce du bas est sans doûte plus appropriée aux jours gris des larmes de la pluie.